Rappellez-vous :
dixième et dernière édition du festival
FIFS de La Chapelle, organisé par Jeannot Lamberton
en 1989. Depuis, le film de
spéléologie a quasiment disparu des
écrans de télévision. Aujourd'hui, les
jeunes réalisateurs de films spéléo
n'ont plus de lieu pour échanger des idées,
progresser, rencontrer des professionnels de la
télévision. Il est temps de
réagir ! C'est pourquoi nous
avons décidé, avec l'aide des élus des
collectivités territoriales, et quelques amis
passionnés par la spéléologie et son
image dans les médias, de relancer le festival de La
Chapelle-en-Vercors. Venez nous
rejoindre, envoyez vos films, donnez-nous un coup de main,
pour que la fête de la spéléologie soit
à nouveau un rendez-vous incontournable, pour les
spéléos du monde entier comme pour les
réalisateurs. Luc-Henri
Fage, Je me souviens que le
festival de Jeannot donnait la pêche aux
spéléos pour le reste de
l'année
Je me souviens de
l'éclat de rire général pendant la
projection d'A la recherche du bonheur de Martin
Figère, avec ses acteurs en chapeau melon traversant
Bramabiau
Je me souviens d'avoir
vu la même salle chahuter un ministre et faire une
standing ovation, dix minutes plus tard, à un
autre ministre, qui s'appelait, il est vrai, Haroun Tazieff
et faisait partie de la famille
Je me souviens d'avoir
tenu le Nagra d'une journaliste de France Culture, qui
faisait le premier reportage, dans les premiers puits de la
Luire, d'une émission qui allait s'appeler
l'Échappée belle
Je me souviens d'avoir
frissonné derrière les palmes de Bertrand
Léger, immergé dans le siphon de la Tourne,
A la recherche de Mythra
Je me souviens d'avoir
hurlé de stupeur devant le monstre souterrain de
Pierre Beerli, un film tourné en super 8 avec des
moyens de fortune qui rivalisait en qualité avec les
productions professionnelles
Je me souviens des
hectolitres de Clairette de Die et de la bonne humeur
qu'elle suscitait jusque tard dans la nuit
Je me souviens de ne
pas avoir raté un seul festival pendant cinq
années de suite. Pourquoi ? Parce
que
Je me souviens d'avoir
vu des spéléos encore tout crottés
d'argile rappliquer sous le chapiteau surchauffé
suivre passionnément les projections
Je me souviens d'avoir
parlé des heures durant de cinéma
spéléo avec des Penez, des Figère et
des Meauxsoone, en rêvant, secrètement, de
faire comme eux, sans imaginer que mon tour allait
venir... Je me souviens que je
ne trouvais pas toujours les films primés excellents
et que cela faisait encore des occasions de discuter tard
dans la nuit, et de finir quelques Clairettes de plus avec
ceux qui n'avaient pas reçu de prix
Je me souviens qu'il y
a 12 ans, je présentais mon premier film sur
l'expédition spéléo en Papouasie
Nouvelle-Guinée. C'était un 26 minutes, en 16
mm, bouclé la veille, projeté en copie
travail, avec ses scotchs. A chaque tour de manivelle sur ma
vieille Pathé Vébo modèle 1952, je
savais que, quoi qu'il arrive, il y avait au moins un lieu
pour montrer mon travail. Une sacrée motivation qui
m'a aidé tout au long de ce parcours du
combattant.
directeur du festival
Spéléolovision
Je me
souviens